La réduction de la mortalité des moins de cinq ans un objectif du Millénaire.
Haïti compte aujourd’hui les taux de mortalité infantile et infanto juvénile les plus élevés de la Région. D’ici à 2015 il faut porter au tiers ces taux. Le repositionnement de la PCIME ne doit pas être un geste symbolique si nous voulons faire baisser la mortalité chez les enfants. Le renforcement de nos cliniques externes pédiatriques et de nos pédiatries par l’apport en ressources humaines et matérielles devra être une réalité qui permettra une prise en charge correcte de tout enfant qui se présente à ces cliniques qu’il soit malade ou pas. Si les soins préventifs doivent être gratuits, il est tout aussi important de poser le problème des barrières économiques toutes les fois qu’il s’agit d’un enfant malade. Les soins de santé comme les médicaments coûtent trop chers, l’état doit tout faire, pour baisser les coûts des soins aux enfants
Le renforcement de la vaccination est une impérative. Il est obligatoire que les institutions sanitaires puissent garantir la vaccination tous les jours de la semaine à tout enfant qui les fréquente si l’on veut éliminer les maladies immuno contrôlables. Cette pratique courante vers les années 80 a été abandonnée au profit d’un jour de vaccination par semaine. De plus en l’absence des agents de santé qui sillonnent nos montagnes et nos zones d’accès difficile, il faut envisager la mise en place de stratégie agressive avec des brigades mobiles pouvant atteindre les enfants en zones inaccessibles loin de toute institution sanitaire. Cet ensemble vaccination institutionnelle de routine, agent de santé, brigade mobile à cheval, journées communales pratiquées les jours fériés et une campagne annuelle, nous a déjà permis d’atteindre une couverture nationale de vaccination de plus de 80%. L’expérience des dernières campagnes nous permet d’avancer, qu’elles absorbent trop de temps et trop d’argent pour des résultats vraiment insignifiants.
Au cours de la période 2005 – 2006, il a été prouvé l’efficacité de la stratégie renforcée. Le département sanitaire de l’Artibonite, le plus frappé par la crise sociopolitique de 2003 – 2004, après six mois de vaccination a vu sa couverture vaccinale pour les moins de cinq ans passer de 12 à 45 %. De même une stratégie qui implique la participation active de la population, de la planification à l’évaluation, a permis de vacciner à peu de coût, les enfants de moins de cinq ans de Cité Soleil malgré toute la situation de violence et d’insécurité qui sévissait dans ce quartier ……. (à suivre)
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