La santé vue sous l'angle de la promotion de la santé
La définition la plus connue de la santé, est celle de l’Organisation Mondiale de la Santé OMS : « la santé est un état de complet bien-être physique, mental et social et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité. »
Dans cette définition, nous voyons que le concept ambigu de santé est remplacé par une notion également ambiguë de bien-être ; ce qui fait de la santé un idéal qui peut être approché sans jamais être atteint. D’ailleurs un complet bien-être est vraiment difficile à mesurer. De plus cette définition évoque davantage la dimension individuelle de la santé.
Vue sous l’angle de la santé publique, la santé est perçue comme : « une façon de vivre » qui permet à l’homme malgré ses imperfections d’atteindre une qualité de vie et une existence pas trop douloureuse tandis qu’il vit dans un monde imparfait.
On attribue également la santé à : « une expérience de bien-être, résultant d’une équilibre dynamique qui implique les aspects physiques et psychologiques de l’organisme ainsi que son interaction avec son environnement naturel et social ». D’oú la dimension collective de la santé.
Cette interaction entre l’homme et son environnement nous amène à parler des déterminants de la santé qui sont les différents facteurs pouvant influencer positivement ou négativement sur l’état de santé de l’individu et/ou de la collectivité. Ils sont d’ordre : physique, politique, économique, culturel et social.
On peut les énumérer ainsi : la paix, un écosystème stable, un logement décent, l’éducation, la sécurité sociale, les relations sociales, l’alimentation, un revenu, la justice sociale, le respect des droits de l’homme, une utilisation rationnelle des ressources, la responsabilisation des femmes et l’équité.
Plus récemment il est prouvé que les tendances démographiques telles que l’urbanisation anarchique, l’augmentation du nombre des personnes âgées, la sédentarité, la résistance aux antibiotiques, la toxicomanie, la violence domestique, les troubles civils et la pauvreté, constituent des menaces graves pour la santé individuelle et collective.
D’autres facteurs peuvent être considérés c’est le cas de la mondialisation de l’économie, des marchés financiers et du commerce, l’accès généralisé aux média et aux techniques de communication moderne, la dégradation de l’environnement par l’utilisation abusive des ressources naturelles.
En réalité, vue sous l’angle de la santé publique, la santé n’est pas un simple besoin à satisfaire, mais un droit à respecter, à protéger et à défendre. De même, nous pouvons dire : qu’elle n’est pas l’affaire du simple personnel de santé médecins, infirmières, auxiliaires etc. Ces professionnels, bien souvent ne font que soigner des malades. La santé est bien plus complexe. Elle est aussi l’affaire de l’agronome qui travaille pour garantir la disponibilité et la sécurité alimentaire, nécessaire à la protection et au contrôle de l’état nutritionnel de la population ; de l’ingénieur qui construit l’habitat suivant les normes d’hygiène, qui œuvre dans la fourniture de l’eau potable à la population, pour éviter certaines maladies liées à l’environnement ; du juge qui rend la justice avec équité ; de l’homme politique qui respecte les droits des minorités comme des majorités dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques publiques ; de l’homme d’affaire ou de l’employeur qui traite avec justice et équité ses employés ou ses partenaires, de l’éducateur qui enseigne et qui éduque, en vue d’augmenter les opportunités ; du prêtre et du pasteur qui prêche la justice sociale, l’amour et le pardon en vue d’œuvrer à la construction d’une paix durable.
D’ailleurs, le pape Pie XII n’a t-il pas dit: « la santé n’est pas un objet d’ordre purement biologique, pour la maintenir il faut tenir compte des forces religieuses et morales. Trop étroite serait une notion de santé entendue uniquement à la capacité ou à l’incapacité de travailler. Trop étroite aussi et dangereuse une notion purement vitaliste et biologique. Donc la santé ne peut être exprimée en fonction du corps seulement mais en fonction de tout l’homme. » Pour le pape Pie XII, la santé résulte de l’harmonie la plus parfaite possible entre les forces de l’homme, c’est la spiritualisation la plus haute du charnel, et l’incarnation la plus profonde du spirituel.
N’avons-nous pas dit : une âme sainte dans un corps sain. La vie est un don de Dieu.
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