dimanche 22 février 2009

LE PARDON CELEBRE EN EGLISE

EST- IL IMPORTANT DE RECHERCHER LE PARDON ?

COMMENT OBTENIR LE PARDON DE NOS FAUTES ?


Chaque jour, chaque heure de notre existence, nous chrétiens, nous éprouvons le désir et la nécessité de nous savoir pardonner de Dieu, de toutes nos fautes, de nos doutes et de nos blessures.

D’un autre côté, nous nous sentons vraiment libérés, quand il nous arrive de pardonner un frère ou une sœur ou bien de recevoir le pardon de nos proches ou de nos amis après une offense.

Nous les catholiques, nous jouissons du privilège d’avoir à notre disposition le sacrement du pardon que nous appelons également sacrement de réconciliation, sacrement de pénitence ou la confession.

Nous n’utilisons pas assez ce sacrement compte tenu de son importance dans le cheminement spirituel de tout chrétien. Trop souvent nous choisissons de rester enfermés sur nos blessures.

Certains d’entre nous, sous l’influence de nos frères séparés répètent même : « mwen pap di peche m’ bay yon moun tankou m’, mwen konfese bay Bondye »

Nous reconnaissons que les chemins qui ouvrent à la miséricorde de Dieu sont nombreux et variés. Dès le début de l’Évangile de Marc, nous avons vu Jean Baptiste proclamer un baptême de repentir pour la rémission des péchés. En effet le baptême chrétien fait mourir notre corps mortel, instrument de péché pour nous faire revivre la vie de Dieu en Jésus Christ.

L’Amour de Dieu appelle nécessairement à l’Amour fraternel « Aimez vous les uns les autres comme je vous ai aimés » nous dit Jésus.

Toutes les actions qui traduisent l’amour fraternel et qui constituent le sacrement du frère conduisent à la rémission des péchés : la charité envers les autres particulièrement les plus pauvres, l’aumône, le service, tendre la main à un autre après l’avoir offensé ou après avoir été soi-même offensé par lui.

D’autres sacrements entraînent également la rémission des péchés : il s’agit là de l’onction des malades, de la réconciliation avec les frères. L’Eucharistie quand on y accède de bonne foi constitue le sommet de la réconciliation avec Dieu et nos frères.

Enfin la Bible nous enseigne que certaines actions telles que le jeun, les larmes de repentir, l’affliction du cœur et du corps, porter un autre frère à la conversion entraînent également la rémission des péchés.

Nous venons de voir les multiples chemins du pardon, mais pour le chrétien, le sacrement de pénitence tel que pratiqué par l’Église a un cachet spécial. Ce sacrement a été institué par le Christ lui-même.

Pour bien comprendre les gestes qui entourent ce sacrement et ses effets sur la santé spirituelle, nous vous invitons sœurs et frères à remonter avec nous à l’origine de ce sacrement.

Le soir de la Résurrection, Jésus souffla sur les onze et leur donna l’Esprit Saint. Il a donc institué le sacrement du Pardon pour la rémission des péchés quand il dit :

« Recevez l’Esprit Saint, les péchés seront remis à ceux à qui vous les remettez »

Par ce geste et ces paroles, l’Église fondée sur les Apôtres devient le lieu de la totale rémission des péchés, en un mot, le foyer de l’amour. Il doit être clair pour le chrétien que le sacrement du pardon célébré en Église est le signe visible de la grandeur de la miséricorde de Dieu, un Amour qui est plus fort que nos péchés. L’Évangile de l’enfant prodigue nous en donne l’exemple. Il est certain que le Père ne nourrissait aucune haine aucune rancune pour son fils, au contraire il l’avait pardonné de toutes ses fautes, il attendait avec impatience son retour. Cependant, il a fallu que le fils même pardonné, retourne à la maison paternelle pour qu’il soit embrassé par son Père. C’est ce geste du fils prodigue que le chrétien reprend quand il va à la confession. Le Christ présent en la personne du Prêtre est toujours heureux de nous combler de ses grâces et de sa miséricorde en nous donnant le baiser d’Amour, ce baiser plus grand que tous nos péchés.

Le sacrement du pardon, nous en avons tous besoin. Aucun humain ne peut prétendre vivre pleinement l’amour de Dieu et l’amour de ses frères. Mais Dieu connaît nos fragilités, il ne comptabilise pas nos fautes, il ne nous juge pas, il ne nous condamne pas, il nous propose son pardon qui guérit, qui relève et qui nous remet en route.

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