On était vers les années 80, quand le souverain Pontife, le Pape Jean Paul II visita le pays. Au moment de baiser le sol, il prononça cette phrase célèbre :
« Il faut que quelques choses changent »
Dès lors, nous avions constaté que Gouvernants et gouvernés, ils ont interprété cette phrase à leur façon. Pour le Président de la République il a cru qu’il fallait changer l’heure. Pour la première fois Haïti allait adopter l’horaire d’été des Etats-Unis, soit une avance d’une heure sur notre horaire.
De leur côté, les politiciens vont réclamer le changement de la Présidence à vie et l’instauration d’un régime dit démocratique avec naturellement l’alternance du pouvoir. De ce fait ils ont pris l’initiative de sensibiliser le peuple à la nécessité de renverser le Gouvernement de Duvalier, d’organiser des élections qui conduiraient à l’instauration de ce Gouvernement démocratique seul capable de changer les conditions de vie du peuple haïtien.
Les haïtiens qui connaissaient à l’époque une situation économique difficile a fait sienne cette idée. Des manifestations ont débuté à travers le pays pour nous conduire au 7 février 1986. Date disaient- ils de la nouvelle indépendance, avec le départ des Duvalier.
Environ un quart de siècle après cette journée faste, où en sommes nous?
Aujourd’hui encore la démocratie continue d’être un vain mot, que l’on répète sans aucune conviction. Aucun effort n’est fait par les concernés pour établir une vraie démocratie et permettre aux haïtiens de jouir les bienfaits de ce régime politique. Au contraire le pays est plongé dans la débauche, c’est la confusion, la frustration. La misère, l’anarchie, la violence et l’insécurité règnent en souverain.
En un mot c’est le DESORDRE PARFAIT
« Il faut que quelques choses changent »
Dès lors, nous avions constaté que Gouvernants et gouvernés, ils ont interprété cette phrase à leur façon. Pour le Président de la République il a cru qu’il fallait changer l’heure. Pour la première fois Haïti allait adopter l’horaire d’été des Etats-Unis, soit une avance d’une heure sur notre horaire.
De leur côté, les politiciens vont réclamer le changement de la Présidence à vie et l’instauration d’un régime dit démocratique avec naturellement l’alternance du pouvoir. De ce fait ils ont pris l’initiative de sensibiliser le peuple à la nécessité de renverser le Gouvernement de Duvalier, d’organiser des élections qui conduiraient à l’instauration de ce Gouvernement démocratique seul capable de changer les conditions de vie du peuple haïtien.
Les haïtiens qui connaissaient à l’époque une situation économique difficile a fait sienne cette idée. Des manifestations ont débuté à travers le pays pour nous conduire au 7 février 1986. Date disaient- ils de la nouvelle indépendance, avec le départ des Duvalier.
Environ un quart de siècle après cette journée faste, où en sommes nous?
Aujourd’hui encore la démocratie continue d’être un vain mot, que l’on répète sans aucune conviction. Aucun effort n’est fait par les concernés pour établir une vraie démocratie et permettre aux haïtiens de jouir les bienfaits de ce régime politique. Au contraire le pays est plongé dans la débauche, c’est la confusion, la frustration. La misère, l’anarchie, la violence et l’insécurité règnent en souverain.
En un mot c’est le DESORDRE PARFAIT
Depuis plus d’une décennie, notre pays est classé parmi les pays les plus corrompus, les pays à haut risque. Nos dirigeants éprouvent un réel plaisir et même une certaine fierté à répéter :
« Haïti est le pays le plus pauvre de la Région »
Nous les haïtiens fiers de l’héritage de nos ancêtres, nous les chrétiens soucieux de la morale chrétienne, devons nous rester les bras croisés et nous contenter d’un simple constat de la situation?
Que devons nous faire?
Que pouvons nous faire?
Le miracle haïtien est il toujours possible?
Identifier les causes de cette situation et les facteurs favorisants, nous parait indispensable si nous voulons apporter un quelconque changement positif dans la vie de notre peuple.
Oui, vingt trois (23) années se sont écoulées, une multitude de Gouvernements se sont succédés, depuis que nous parlons de démocratie, de changement sans y croire pour certains et sans rien comprendre pour d’autres.
Pour les uns la démocratie consiste dans la liberté de dire ce qu’on veut des dirigeants sourds- muets qui n’entendent ni le bien ni le mal que l’on dise d’eux.
Pour les autres il suffit que l’on soit capable de faire toute sorte de magouilles, de vols, de pillage des biens de l’État. Que les dirigeants acceptent la médiocrité, on est en démocratie.
Enfin pour un petit groupe il s’agit de réaliser des élections après élections, même si les résultats sont programmés à l’avance par ceux qui sont au pouvoir; tandis que le peuple croupit dans la misère la plus abjecte.
La démocratie est certes le régime politique dans lequel le peuple est appelé à exprimer sa souveraineté dans le choix de ses dirigeants, à faire valoir ses points de vue. Mais elle est aussi la garantie du respect des droits civils des gouvernés par les Gouvernants. Le droit à la santé, à l’éducation, à un travail bien rémunéré, à l’alimentation, à un logement, à la sécurité, en un mot à une vie de qualité. La démocratie est aussi engagement envers les autres, il existe la démocratie chrétienne qui s’inspire de la doctrine sociale de l’Église. Le Christ a nourri les affamés, il a guéri les malades et les handicapés physiques, il a enseigné ses disciples et les autres, enfin il a donné sa vie en signe d’amour. La démocratie est loin d’être ce désordre que nous avons construit en Haïti. Désordre qui contribue à la destruction de toutes nos valeurs, de toutes nos institutions, de plonger le peuple dans une misère atroce. .
Pour nous donner bonne conscience, nous disons de façon irresponsable, que le peuple est en train de faire l’apprentissage démocratique; comme si la démocratie était une matière à enseigner sur le béton à des ventres affamés. En dépit de toutes ces tractations, nous croyons que la démocratie reste et demeure le régime politique appelé à redonner à un peuple bafoué, trompé comme le notre, l’espérance d’un réel changement en faveur d’une vie de qualité.
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