DES IDÉES POUR LA RÉALISATION DES ÉLECTIONS RÉUSSIES
J’ai lu avec beaucoup d’attention les recommandations de la société civile autour de la formation d’un nouveau CEP. Je salue cette initiative. Notre pays traverse un des moments les plus difficiles de son histoire. Le Pouvoir en place est dépassé, la classe politique est essoufflée, il revient donc à la société civile de se préoccuper de tout ce qui se passe ou qui pourrait arriver dans la vie sociale comme dans la vie politique.
C’est ainsi que, comme tant d’autres haïtiens, dans mes préoccupations se retrouvent non seulement la réalisation des élections libres, transparentes et honnêtes mais aussi la légitimité des élus qui vont en sortir. En d’autres termes la réalisation des élections réussies. C'est-à-dire des élections transparentes, honnêtes et participatives.
Organiser des élections où le peuple ne se sent pas concerner et après venir nous raconter les mêmes idioties de novembre 2000 pour se justifier ne tient pas aujourd’hui « le peuple est intelligent il ne s’est pas présenté en masse aux centres de vote pour raison de sécurité » fin de citation.
Pour cela il nous faut une stratégie participative qui aboutirait à la formation d’un CEP représentatif, capable de gagner la confiance des acteurs électoraux qui sont non seulement les partis politiques qui doivent désigner de bons candidats, mais aussi, les électeurs qui devront faire de bons choix. Si on veut réussir une élection, on ne peut dissocier ces deux éléments.
Aussi, après plusieurs réflexions j’ai décidé de faire la suggestion qui suit :
A l’heure actuelle, les provisions constitutionnelles pour la formation d’un nouveau Conseil Électoral Provisoire n’existent plus. D’ailleurs certaines institutions prévues par la Constitution telles que le Conseil Consultatif, le Conseil National des Coopératives, ont disparues. Par conséquent nous sommes dans une situation exceptionnelle, il convient d’essayer un large compromis si nous voulons éviter le chaos.
Je me suis inspirée de toutes les déclarations que j’ai entendues ces derniers temps à la Presse. Et, j’aurais tendance à dire, après tant d’échecs dans la formule de mise en place du CEP, pourquoi on n’essaie pas une nouvelle stratégie qui implique davantage les populations. De la sorte, on arriverait à les stimuler.
La stratégie pourrait être la suivante : au niveau de chaque département on tire un conseiller. Les départements comptent entre douze et vingt communes. Chaque commune pourrait déléguer entre trois à cinq représentants choisis parmi les notables, des personnages honnêtes et compétents. Les autorités locales, les chefs de partis ne sont pas éligibles. L’ensemble des délégués de commune se réuniraient au chef lieu du département pour une journée de réflexions au cours de laquelle, on pourrait leur expliquer l’enjeu des élections libres, l’organisation des élections, l’importance de la participation populaire etc. à la fin de la journée les délégués éliront parmi eux une personne qui représentera le département au CEP.
C’est ainsi que, comme tant d’autres haïtiens, dans mes préoccupations se retrouvent non seulement la réalisation des élections libres, transparentes et honnêtes mais aussi la légitimité des élus qui vont en sortir. En d’autres termes la réalisation des élections réussies. C'est-à-dire des élections transparentes, honnêtes et participatives.
Organiser des élections où le peuple ne se sent pas concerner et après venir nous raconter les mêmes idioties de novembre 2000 pour se justifier ne tient pas aujourd’hui « le peuple est intelligent il ne s’est pas présenté en masse aux centres de vote pour raison de sécurité » fin de citation.
Pour cela il nous faut une stratégie participative qui aboutirait à la formation d’un CEP représentatif, capable de gagner la confiance des acteurs électoraux qui sont non seulement les partis politiques qui doivent désigner de bons candidats, mais aussi, les électeurs qui devront faire de bons choix. Si on veut réussir une élection, on ne peut dissocier ces deux éléments.
Aussi, après plusieurs réflexions j’ai décidé de faire la suggestion qui suit :
A l’heure actuelle, les provisions constitutionnelles pour la formation d’un nouveau Conseil Électoral Provisoire n’existent plus. D’ailleurs certaines institutions prévues par la Constitution telles que le Conseil Consultatif, le Conseil National des Coopératives, ont disparues. Par conséquent nous sommes dans une situation exceptionnelle, il convient d’essayer un large compromis si nous voulons éviter le chaos.
Je me suis inspirée de toutes les déclarations que j’ai entendues ces derniers temps à la Presse. Et, j’aurais tendance à dire, après tant d’échecs dans la formule de mise en place du CEP, pourquoi on n’essaie pas une nouvelle stratégie qui implique davantage les populations. De la sorte, on arriverait à les stimuler.
La stratégie pourrait être la suivante : au niveau de chaque département on tire un conseiller. Les départements comptent entre douze et vingt communes. Chaque commune pourrait déléguer entre trois à cinq représentants choisis parmi les notables, des personnages honnêtes et compétents. Les autorités locales, les chefs de partis ne sont pas éligibles. L’ensemble des délégués de commune se réuniraient au chef lieu du département pour une journée de réflexions au cours de laquelle, on pourrait leur expliquer l’enjeu des élections libres, l’organisation des élections, l’importance de la participation populaire etc. à la fin de la journée les délégués éliront parmi eux une personne qui représentera le département au CEP.
Il s’agirait de rassemblement de soixante (60) à cent (100) personnes par département. Ces rassemblements pourraient se faire à l’initiative des organisations de défense des droits humains, en vue de protéger leur caractère neutre.
Maintenant puisqu’il s’agit de dix (10) départements on aura dix conseillers. Quand la Constitution parlait de neuf conseillers le pays était divisé en neuf départements. Les dix conseillers s’organiseront comme au Parlement, en cas de vote, le Président ne vote pas. Les conseillers électoraux ainsi que les délégués des communes se donneraient pour tâche de sensibiliser les populations de leur département respectif. Le peuple se verrait partie prenante dans le processus électoral à ce moment là il serait intéressé à y participer.
Quelque soit le niveau de transparence et d’honnêteté des élections, c’est la participation populaire qui confère la légitimité des élus et conditionne en même temps la Gouvernabilité du pays. Sans vouloir être un prophète de malheur, aujourd’hui dans l’état de fragilité où se trouve notre pays, des élus qui sortiraient des élections sans participation populaire, et/ou des élections contestées ou frauduleuses, représenteraient un grand danger pour l’avenir de notre Nation. Car trop de choses mauvaises et même révoltantes se disent autour de nous.
Toutefois, cette formule devra être renforcée par la Brigade de Jeunes Observateurs Indépendants tirés de l’Université, que j’avais proposée dans ma dernière publication. Éviter La fraude électorale n’est pas seulement questions de conseillers électoraux honnêtes. Il faut surveiller toute la machine électorale. Si nous prenons l’exemple des élections de 1990 dans beaucoup de bureaux de vote, les bulletins de président étaient dans les urnes avant le vote. Heureusement ces jours -ci les urnes sont transparentes. Il sera un peu difficile, mais sans une bonne observation électorale tout peut se passer.
Dr Josette Bijou
ambijou@adverteck.com
josettebijou.blogspot.com
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